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Vivre un deuil

Perdre un être cher est un événement bouleversant. On a l’impression qu’on ne pourra jamais surmonter sa peine. Il est nécessaire de passer par un douloureux travail intérieur, le “travail de deuil”. Celui-ci permet d’accepter la disparition et de définir un “avant” et un “après”.

La perte d’un être cher cause un bouleversement : l’endeuillé vit désormais en supportant l’absence de l’être aimé, il met fin aux projets communs, assume seul et dans la douleur certaines activités qui étaient accomplies avec le défunt et en abandonne d’autres. Il se reconstruit une vie par étapes…

Les étapes du deuil

Celui qui vit un deuil passe successivement par trois phases : choc, dépression et adaptation.
La nouvelle du deuil provoque tout d’abord un état de “sidération” : la personne accablée reste un moment hébétée par la nouvelle : “ce n’est pas possible, je ne peux pas y croire !” sont souvent les premières paroles étouffées ou les cris qui suivent l’annonce d’un décès.
Puis, elle traverse une phase de déni de la nouvelle (un refus absolu d’y croire) qui a pour but de la protéger contre son impact trop massif.

Le travail de deuil

Quand le choc disparaît la douleur surgit. On parle de réel travail de deuil lorsque le chagrin, la révolte ou la colère, l’anxiété ou l’angoisse, le désir de contact avec la personne disparue et les pleurs commencent. L’endeuillé entre alors dans une phase d’acceptation de la réalité difficile et exigeante.

L’état dépressif réactionnel qui s’installe alors traduit la phase la plus importante du deuil. On retrouve les signes physiques habituels de la dépression avec une perte du plaisir et de l’intérêt de manger, une fatigue intense avec un délaissement des occupations antérieures et des insomnies. Des troubles intellectuels et affectifs se manifestent également avec une perte de l’attention et de la concentration, avec une humeur triste, une sensibilité accrue à tout détail et souvenir évocateurs du disparu, des crises de larmes.

La dernière phase est une période de détachement et de reconstruction. La guérison s’annonce, l’endeuillé réinvestit son énergie dans de nouveaux projets et reformule un sens à sa vie.

Si vous vivez un deuil

S’il varie d’un individu à l’autre, le travail de deuil dure environs deux ans. Donnez-vous le temps de guérir. Peu à peu, vous éprouverez moins de douleur au souvenir de la personne disparue. Il n’existe pas de “recettes” pour diminuer l’intensité et la durée de la tristesse et le sentiment d’effondrement. La seule façon de réussir au mieux son travail de deuil est de vivre pleinement la souffrance et les différentes émotions qui s’y rattachent. Dans ces moments difficiles, évitez de prendre des décisions hâtives et importantes que vous pourriez regretter par la suite.

Le deuil est un moment très difficile à traverser, il vous faut être patient envers vous-même et envers les autres. Vos proches ne comprennent pas toujours ce que vous ressentez. Entourez-vous de personnes avec qui vous vous sentez bien et à qui vous pouvez vous confier. Il est nécessaire d’exprimer son chagrin et son désarroi, les garder pour soi est un poids trop lourd à porter.

N’hésitez pas prendre un congé

Vous devez vous accorder des moments de détente, de loisirs, voire un congé : le travail de deuil demande beaucoup d’énergie et vous devez éviter une fatigue excessive. Certaines personnes rapportent leur sentiment de devenir fou, elles sont submergées par des pensées et des émotions qui ne leur appartiennent pas habituellement. Ce sont là des réactions normales qu’il faut accepter.

Votre vie est ébranlée par cette perte, votre quotidien est bouleversé, vous êtes anéanti physiquement et mentalement par la douleur, vous ne devez pas hésiter à demander de l’aide à vos proches ou à des professionnels, si vous en avez besoin. Nous vous conseillons de consulter un médecin si votre état de santé se détériore ou si vous éprouvez des malaises persistants.




Source : Agnès Bolleau - www.doctissimo.fr


www.pisourd.ch - 29/03/2024